Samedi 8 octobre au matin, alors que l'équipe de France de rugby affrontait l'Angleterre et renaissait de ses cendres pour finir sur le score que l'on connait, se tenait, en même temps, à la Communauté d'Agglomération du Val d'Orge un débat public sur l'eau et sa gestion dans nos villes. Si le match de rugby appelait nos coeurs, c'est notre raison qui a pris le dessus et nous a conduit à aller participer à cette réunion.
Ce n'est pas la foule des grands jours qui a fait le déplacement mais tout de même des habitants, associatifs et des élus de Morsang (le Maire, Marjolaine Rauze), Saint Geneviève des Bois (le Maire, Olivier Léonard), Saint Michel, Villemoisson, Brétigny et du Plessis-Paté ont fait le déplacement. Pour Fleury, aucun élu de la majorité municipale n'était présent (et ce alors qu'ils interdisent à d'autres de représenter la ville dans ces instances...). Apparemment seul quelques membres du Collectif des contribuables et quelques représentants de la minorité municipale se sont sentis intéressés par les problématiques de l'eau.
Pourtant l'eau est un enjeu essentiel et c'est peu de le dire. Des populations entières meurent par manque de cette ressource et de façon dramatique en ce moment dans la Corne de l'Afrique. Au niveau hexagonal, c'est le réchauffement climatique allié à des utilisation abusives et irresponsables, notamment d'industriels, qui conduisent à la mise en place d'alertes sécheresses eu égard à l'état dramatiques des nappes phréatiques. Se questionner sur l'utilisation de notre ressource première et son accès à l'ensemble des êtres vivants de la planète n'est pas une mince question. C'est pourquoi elle mérite notre intérêt et notre attention.
En ce qui concerne la gestion de l'eau - doit-elle être confiée à des entreprises privées ou à des collectivités publiques ? - a occupé l'essentiel du débat samedi matin. Tous les participants se sont retrouvés sur l'idée d'une gestion publique de l'eau. C'est la mise en oeuvre qui fait débat. Certains ont fait valoir qu'il fallait sans attendre passer à une municipalisation de la gestion de l'eau. L'objectif politique est louable mais nous, au collectif des contribuables de Fleury, avons fait valoir que cette solution ne serait pas la panacée. En effet, nous sommes intervenus pour faire valoir que passer aujourd'hui en régie municipale, c'est passer d'un capitaliste à un autre. 
En effet, nous ne disposons pas d'une ressource en eau suffisante pour nous passer d'aller acheter notre matière première, l'eau, aux usines d'eau de Suez ou de Veolia. De plus, ce sont ces entreprises qui détiennent les moyens de production et outils pour s'occuper de l'acheminement de l'eau. Il faudra donc s'adresser à elles et leur acheter le matériel nécessaire.
Par conséquent, si nous voulons baisser le prix de l'eau (en sachant que 70 % de ce prix est composé de taxes des collectivités locales), ce sera au sacrifice de certains services proposés par ces entreprises et qui étaient jusque là compris dans le prix de l'eau. Autrement dit, par exemple, si demain un habitant de Fleury détecte un embouchement dans le réseau, la réparation sera à ses frais...
De plus, à chaque fois que c'est opéré une municipalisation de la gestion de l'eau, ce sont en premier les salariés de ces entreprises qui ont en pâtis. Leur emploi a été transférés à la commune mais avec des diminutions de rémunération et avec la disparition d'un certain nombre de droits collectifs (qui étaient garantis par les conventions collectives applicables dans les enteprises privées).
La solution équitable et durable pour l'ensemble des français est donc bien la mise en place d'un service public national de l'eau. A ce niveau, nous nous réapproprirons les réserves en eau et les usines pour servir tous les français et adopter un système de péréquation permettant un prix commun réduit de l'eau sur l'ensemble du territoire.
Nous savons que notre position suscite le débat et c'est pourquoi nous comptons organiser un débat dans Fleury à ce sujet pour qu'une position commune naissent dans notre ville sur ces questions qui n'intéressent pas ceux de nos élus qui ont normalement la responsabilité de s'en occuper.
Et d'ici là continuons à les interroger sur le fait que la taxe sur l'assainissement de l'eau dans le Val d'Orge a augmenté de 12 % l'année dernière sans explication. Nous avons en effet reposé cette question lors de la réunion d'hier mais personne n'a souhaité nous répondre...
